Depuis 6 heures ce matin, tout le Massif Central, soit près de 20 départements, était bloqué par les éleveurs de bovins. Ils sont plusieurs dizaines à avoir répondu à l'appel des deux fédérations agricoles, la FNSEA et le CNJA. Depuis quelques mois, les éleveurs protestent contre leur condition et multiplient les opérations de ce type.

Leur précédente intervention, appelée alors "coup de poing", avait été organisée dans le secret, à l'échelle quasi-nationale. Les éleveurs avaient contrôlé de nombreux camions frigorifiques transportant de la viande et vérifié sa provenance. Cette deuxième manifestation, qui porte cette fois le nom de "massif central mort", procède de façon presque identique, vérification des camions en moins. De nombreuses routes nationales sont coupées, des feux allumés sur le bitume, empêchant les véhicules de passer. Les gares de Saint-Germain-les-fosses, Clermont-Ferrand et La souterraine ainsi que les aéroports de Limoges et Gueret sont également bloqués.

L'objectif reste le même : tenter d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les difficultés financières que traverse la filière bovine, mise à mal par les conséquences du développement de la maladie de la vache folle. La priorité des agriculteurs en colère : obtenir une prime immédiate de 1000 F par vache allaitante. A trois jours de la réunion du conseil des 15 ministres européens de l'agriculture, les revendications des éleveurs devant la chute des cours de la viande vont peser lourd dans les négociations.